Matériel

Les différents armements

  • Armement en couple
    • Chaque rameur dispose de 2 avirons, un dans chaque main
  • Armement en pointe
    • Chaque rameur dispose d’un seul aviron qu’il manipule avec les deux mains

Les bateaux de couple


Les bateaux de pointe


Fragile vs Solide


La Coulisse (4)

Le rameur n’est pas assis sur un banc fixe mais il se déplace sur des rails au moyen d’un siège muni de roulettes.

  • Cette invention date des années 1870 et permet au rameur d’augmenter l’ampleur de son coup d’aviron mais surtout d’utiliser la force de ses jambes.
  • Les rails sont fixés au bateau par l’intermédiaire d’un châssis qui prend appui sur la préceinte (9).
  • On trouve actuellement 2 types de siège :
    • Siège traditionnel : sur mobile qui permet un débattement plus grand que la longueur utile permise par le fait que l’axe des roulettes se déplace dans un emplacement long d’une dizaine de centimètres.
    • Siège à roulement : sur coussinet en téflon ou monté sur des roulements à billes. Ce type de siège avec les châssis en moins, est plus léger.
  • Ces 2 types de siège ont la particularité d’être retenu au bateau par l’intermédiaire de deux ergots qui passent sous le rebord des rails et les empêchent de tomber lors des manipulations

La barre de pieds (2)

  • Du fait de la mobilité du rameur, il est nécessaire que ses pieds soient fixés au bateau. Cela est obtenu au moyen d’une barre de pieds qui prend appui sur la préceinte (9) et la carlingue (5).
  • Celle-ci est plus ou moins sophistiquée et va de la simple planche sur laquelle sont fixées des courroies, aux chaussures qui retiennent parfaitement les pieds du rameur et qui sont fixées au bateau.
  • La barre de pieds est un élément de réglage de grande importance, son ajustement conditionne les positions de force, tant sur l’avant (inclinaison et hauteur) que sur l’arrière (éloignement).

Réglage de la barre de pieds

  • Définitions :
    • l’inclinaison c’est l’angle que forme la planche de pieds par rapport à l’horizontale
    • la hauteur c’est la distance entre le bas des talons et le niveau supérieur du siège
    • l’éloignement c’est la distance, dans le sens longitudinal, entre la barre de pieds et le plan perpendiculaire au bateau passant par l’axe de la dame de nage.
  • Les normes d’inclinaison et de hauteur conviennent à l’ensemble des rameurs; l’éloignement est directement lié à la morphologie du rameur.
  • L’implantation de la barre de pieds doit permettre le respect des positions de force :
    • sur l’avant
      • tibias verticaux
      • angle tronc-cuisses fermé
    • sur l’arrière
      • jambes allongées
      • en couple : les pouces effleurent les côtes flottantes
      • en pointe : la trajectoire de la main extérieure vient tangenter les dernières côtes flottantes.

Les systèmes de nage (13)

Les systèmes de nage sont formés de bras métalliques (portants).

qui supportent la dame de nage (13), mobile autour d’un axe fixe, dans laquelle vient se fixer l’aviron. Cette dame de nage est fermée par une barrette appelée aussi tolet (14).


Gouvernail et dérive

  • A l’arrière du bateau, ou sous la pointe arrière (ce qui est le plus couramment employé maintenant dans la construction des outriggers) se trouve le gouvernail appelé à tort la «barre». C’est une pièce mobile autour d’un axe vertical qui sert à modifier ou à rectifier la route du bateau.
  • Elle est actionnée par un barreur au moyen de deux câbles appelés tire-veilles. Dans les bateaux sans barreur, c’est un des rameurs qui actionne ce gouvernail au moyen d’un câble relié à l’une de ses chaussures, elle-même mobile autour d’un axe.
  • Toujours sous la pointe arrière, se trouve une mince plaque en métal ou en plastique, appelée « dérive » parfaitement placée dans l’axe longitudinal du bateau dont la fonction est de maintenir celui-ci dans sa ligne de marche. Certains bateaux comme les yolettes n’ont pas de dérive car la forme de la coque est suffisante pour fixer la trajectoire de l’embarcation.

Les avirons

  • L’aviron est un long tube en bois, en métal, en fibre de verre ou en carbone (le manche) terminé à une extrémité par la poignée que le rameur tient dans les mains, et à l’autre extrémité par une palette, partie élargie qui prendra appui sur l’eau.
  • Un manchon en plastique est disposé sur le manche à l’emplacement du contact de l’aviron et de la dame de nage , permet d’obtenir un angle de 4° de la palette (cela est valable en France, et à préciser au constructeur lors de l’achat), sa forme et le collier plastique dessus sert à caler l’aviron dans la dame de nage lorsque l’aviron est en position de travail.

Manipulation du matériel

Les avirons

Il faut porter l’aviron horizontalement, à bout de bras, la palette devant soi. Cette méthode évite les trajectoires dangereuses des extrémités de l’aviron lorsque celui-ci est porté sur l’épaule et que le rameur se retourne.

  • Il faut éviter :
    • de frapper le sol ou la surface de l’eau avec le plat de la palette.
    • de laisser traîner les avirons sur le ponton ou dans le passage des rameurs. A cet effet, il est recommandé de mettre la palette au dessus du vide ou de l’eau, ou dans l’eau.
    • à l’embarquement, comme au débarquement, de placer la palette verticalement sur le ponton car le risque est grand de la coincer entre deux planches du ponton et de la casser. Elle doit être placée à plat sur la partie convexe afin d’éviter d’user l’extrémité de la palette qui doit conserver une épaisseur réglementaire (3mm en couple et 5 mm en pointe).
    • de poser l’aviron debout en dehors du garage (leur équilibre est en effet très instable et il risque de tomber) et des râteliers prévus à cet effet pour éviter toute déformation.

Transport des embarcations

  • La première règle est de porter et de manipuler les embarcations par leurs parties fortes : le carreau et la préceinte (9).
  • La deuxième règle est d’éviter absolument tous les chocs que ce soit dans le garage, à la sortie ou à la rentrée dans le garage, ou sur la berge, il faut :
    • éviter les chocs avec les portants des autres bateaux. Il faut faire en particulier attention, en soulevant le bateau des supports et en l’amenant dans l’axe de la travée, de ne pas heurter les axes des dames de nage du bateau supérieur. C’est pour cette raison qu’il est demandé de bien fermer les barrettes des dames de nage avant d’entreposer un bateau.
    • éviter les chocs avec les montants des portes de sortie.
    • éviter les chocs avec les poteaux, barrières, rameurs, chiens et tous obstacles en particulier lorsqu’on doit changer de direction.
  • Au cours de toutes ces manœuvres le barreur doit être présent et veiller aux évolutions.

Précautions lors de la mise à l’eau et la rentrée

  • Au ponton, à la mise à l’eau ou à la sortie de l’eau, il faut :
    • éviter de cogner la coque sur le ponton,
    • éviter de heurter la coque avec les genoux ou la pointe des pieds qui dépasseraient du ponton
    • poser le bateau doucement sur l’eau (un choc trop rude sur l’eau peut provoquer une gerce, c’est-à-dire une fente dans le bordé, surtout dans le cas où celui-ci est en bois déroulé).
    • prendre soin de ne pas faire toucher la dérive ou la barre sur le ponton,
  • A la rentrée, il faut veiller à :
    • poser le bateau bien d’aplomb sur les supports. Il faut éviter les porte-à-faux trop importants. Il est utile aussi de vérifier périodiquement que les supports sont bien tous dans le même plan horizontal sinon, à la longue, le bateau risque de se déformer et de se voiler.
    • ne pas faire reposer le pontage directement sur les supports.
    • ne pas faire reposer les portants directement sur les supports, parce que le bateau ne serait pas entreposé horizontalement et pourrait se voiler, et aussi parce que les portants peuvent se déformer et ainsi changer les réglages du bateau.

Mise à l’eau

  • Les Yoles et les Yolettes se mettent à l’eau perpendiculairement au ponton, la barre en premier. Pendant cette manœuvre, la quille ou les portants ne doivent pas toucher le sol ou le ponton.
  • Auparavant, le bateau a été retourné, quille en bas. Pour ce faire, les rameurs se groupent vers l’avant et vers l’arrière, dans les parties les plus étroites, de façon à saisir facilement le bord opposé. On doit veiller pendant cette manœuvre à ne pas heurter le sol avec les dames de nage.
  • Les Outriggers se mettent à l’eau parallèlement au ponton. Une main tient le bateau à l’intérieur par la préceinte (JAMAIS par un CROISILLON ou par un RAIL au risque de le casser et précipiter le bateau au sol), l’autre main, à l’extérieur de la coque soutient le bateau et l’écarte pour éviter les chocs (attention aux genoux et aux pointes de pieds).
  • Auparavant, le bateau a été retourné par la manœuvre suivante : mis sur l’épaule, hissé à bout de bras et roulé doucement du côté de l’eau, sur l’épaule d’abord, au creux des bras ensuite.

Entretien du matériel

L’état de surface (intérieur comme extérieur) d’un bateau doit rester en parfait état. C’est pour cette raison qu’après chaque sortie, il faut :

  • essuyer coque et pontage,
  • aérer les pointes, en ouvrant les trappes prévues à cet effet,
  • nettoyer les dames de nage si nécessaire.
  • Le plus souvent possible :
    • laver l’intérieur du bateau,
    • nettoyer les rails,
  • Les rails et les roulettes des coulisses peuvent être nettoyés en utilisant du white-spirit puis rincés à l’eau.
  • Les axes des coulisses et des dames de nage doivent être le plus propres possibles, au besoin utiliser du dégrippant pour retirer les dépôts. il n’est pas nécessaire de lubrifier le frottement acier-plastique est auto lubrifiant.
  • En ce qui concerne les avirons, pour éviter l’action de l’humidité sur les pièces collées, l’aviron doit être soigneusement verni et peint (durant l’été).
  • Enfin, afin d’éviter toute déformation longitudinale, surtout dans le cas d’avirons en bois, ceux-ci doivent être stockés en suspension verticale sur leurs colliers.

Réglages

Les réglages d’un bateau et des pelles présentés sont des valeurs moyennes adaptables selon les gabarits et force du rameur. Il doivent être fait dans l’ordre de présentation.

  • Longueur de l’aviron : c’est la mesure du bout de la poignée, jusqu’au bout de la pelle, dans l’axe du tube
    • Aviron de couple avec palette Macon : 288 à 302 cm
    • Aviron de couple avec palette Hachoir : 281 à 293 cm
    • Aviron de pointe avec palette Macon : 375 à 385 cm
    • Aviron de pointe avec palette Hachoir : 366 à 378 cm
  • Levier intérieur : c’est la mesure du bout de la poignée jusqu’au collier (la face qui est au contact de la dame de nage). Il détermine l’angle de balayage de l’aviron, lequel doit être voisin à 90 degré en pointe et 105 degrés en couple. A longueur d’aviron équivalente, plus la valeur choisie est faible, plus la force demandée sera importante.
    • Aviron de couple : 83 à 89 cm
    • Aviron de pointe : 112 à 118 cm
  • hauteur de nage : Ce réglage se fait en plaçant tout d’abord un mètre entre les deux dames de nages. Il faut mesurer entre la base de la règle et la partie creuse du siège.
    • 15-16 cm en couple
    • 14-18 cm en pointe
  • L’entraxe : c’est la distance entre les deux axes des dames de nage (couple) ou entre l’axe de la dame de nage et l’axe longitudinal du bateau (pointe)
    • Aviron de couple : 154 à 162 cm
    • Aviron de pointe : 83 à 89 cm
  • Le croisement : c’est la mesure correspondant au chevauchement des deux poignées. Le chevauchement est obtenu en surélevant de d’un centimètre la dame de nage tribord par rapport à bâbord.
    • Aviron de couple : 16 à 22 cm
  • Le dépassement : c’est la mesure entre l’axe longitudinal du bateau et le bout de la poignée.
    • Aviron de pointe : 28 à 34 cm
  • Coiffe ou angle d’attaque : c’est l’angle que forme, lorsque l’aviron commence à rentrer dans l’eau, le plan de la palette et le plan vertical. L’inclinaison est correcte lorsque l’immersion de la palette est complète tout au long du coup d’aviron. L’inclinaison est excessive lorsque la palette ne pénètre pas complètement dans l’eau. On dit que la pelle « coiffe » L’inclinaison n’est pas suffisante lorsque la palette s’enfonce trop dans l’eau. On dit que la pelle « coule ». Cela rend le bateau très instable et risque de chavirer. L’angle est bon quand sa valeur est proche de 5 degrés. Pour ajuster cet angle, il faut que le bateau soit plat dans le sens de la longueur comme dans le sens de la largeur, cela peut être vérifié à l’aide d’un niveau à bulle. Des cales cylindriques à différentes valeurs permettent le déport de la dame de nage sur son axe. Le réglage se vérifie sur l’avant et sur l’arrière. Voici les corrections des différentes cales :
    • 4/4 corrige de 0degre
    • 5/3 corrige de 1degre
    • 6/2 corrige de 2degres
    • 7/1 corrige de 3degres
  • Inclinaison cale pieds : L’angle est de 42 à 45 degré selon la souplesse du rameur. Trop faible, le rameur sera trop sur l’avant et les tibias ne seront plus verticaux à la prise d’eau. La mesure peut se faire avec une feuille de papier pliée en deux pour obtenir 45 degrés.
  • Rails et planche de pieds : Au dégagé les pouces effleurent les côtes et les avants bras sont perpendiculaires à l’aviron. Les tibias sont verticaux à la prise d’eau. Généralement cela suppose que les rails de la coulisse soient avancés de 4 à 8 cm
  • Profondeur des talons : La mesure est de 12 à 20 cm par rapport au siège. Trop enfoncé, le rameur sera trop sur l’avant et les tibias ne seront plus verticaux à la prise d’eau. Variable selon les morphologies, on part sur une base de pointure x 0,45.